Intervention de Bruno Maquart

Réunion du jeudi 15 mars 2018 à 16h00
Groupe de travail sur l'ouverture de l'assemblée nationale à la société et son rayonnement scientifique et culturel

Bruno Maquart, Président d'Universcience :

Je vous remercie, madame la présidente, madame la rapporteure, mesdames et messieurs les députés, de m'avoir invité. J'espère avoir l'occasion de vous accueillir sur place car une démonstration grandeur nature est toujours plus intéressante.

Comme vous l'avez dit, madame la présidente, Universcience regroupe le Palais de la Découverte, l'une des plus anciennes institutions de culture scientifique de ce pays, et la Cité des sciences et de l'industrie. Le Palais de la découverte, original à plus d'un titre, a été créé en 1937 en tant qu'exposition temporaire dans le cadre de l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris. Cette exposition temporaire a eu tant de succès que finalement, le Palais n'a jamais fermé – si ce n'est pendant quelques mois, pour consolider ce qui avait été présenté en 1937. Quant à la Cité des sciences et de l'industrie, c'est un établissement que connaît bien madame la rapporteure puisqu'il est situé dans sa circonscription. La Cité des sciences et de l'industrie vient de fêter ses trente-deux ans puisqu'elle a ouvert en mars 1986, les deux établissements ayant été réunis en un seul il y a quelques années au sein de l'établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l'industrie (EPPDCSI), autrement appelé Universcience.

Au Palais, nous n'avons pas d'œuvres ni de collections mais bien des phénomènes scientifiques à montrer. C'est un musée en mouvement dans lequel on parle des sciences en faisant des démonstrations – par exemple, une démonstration emblématique sur l'air liquide, connue de tous les enfants, ou une démonstration de l'électrostatique au cours de laquelle on fait se dresser les cheveux sur la tête. Nous avons aussi des présentations permanentes sur les grandes disciplines scientifiques. Nous en avons inauguré une dimanche dernier, ouverte au public depuis hier, sur l'informatique et les sciences du numérique et le secrétaire d'État chargé du numérique nous a fait l'honneur de présider cette cérémonie. Nous présentons l'ensemble des grandes disciplines scientifiques qui structurent le savoir et l'enseignement – physique, chimie, mathématiques, informatique et sciences du numérique.

Les choses sont un peu différentes à la Cité des sciences et de l'industrie qui a été conçue à l'époque comme un « anti-Palais de la découverte », ou du moins comme son complément, pour montrer les rapports que la science et les techniques entretiennent avec la société. C'est une grande cité de l'innovation, plus que des disciplines ou des théories scientifiques. Nous n'avons pas plus de collections à la Cité des sciences et de l'industrie qu'au Palais de la découverte, mais nous proposons des expositions temporaires. Nous en avons une en ce moment sur les effets spéciaux et en en avons proposé une autre l'année dernière, intitulée Valerian et Laureline en mission pour la Cité, dans le cadre de laquelle nous avons notamment présenté un dispositif inédit de réalité augmentée. En effet, quand on n'a rien à montrer, tout est dans la manière de faire. Nous avons ainsi développé de multiples techniques pour nous adresser au public qui font beaucoup appel aux technologies d'aujourd'hui.

Quant à la Cité des enfants au sein de la Cité des sciences et de l'industrie, c'est un des plus gros équipements qui s'adressent aux enfants. Nous avons développé une offre spécifique pour les petits à partir de deux ans, âge où l'enfant ne lit pas encore, car on ne s'adresse pas de la même manière à un enfant lecteur et à un enfant non lecteur. Notre dernier dispositif mêlant le numérique et le matériel s'appelle le Vaisseau spécial, modèle breveté qui est appelé à un brillant succès à l'exportation, puisque nous vivons aussi de ce que nous vendons. L'État nous finance à 75 %, les 25 % restants correspondant à ce que nous gagnons. Aujourd'hui, les manipulations interactives sont un nouveau champ majeur de la muséologie scientifique : il s'agit d'encourager les gens à toucher.

Nous proposons des festivals d'un week-end sur un thème grand public, comme le festival Roue libre dans le cadre duquel on montre les technologies d'aujourd'hui que le public peut essayer. Nous avons par exemple montré l'année dernière une valise se transformant en scooter dans les longs couloirs des aéroports et allons montrer cette année une valise qui suit son propriétaire grâce à un dispositif de commande à distance. Nous parlons aux Français de leur quotidien et de la manière dont la science et les techniques arrivent chez nous. Au lieu de voir les choses à la télévision ou sur internet, ils peuvent les voir en vrai.

Nous proposons aussi de nombreuses offres spécifiques à destination des jeunes adultes après lesquels courent toutes les institutions culturelles. Ces jeunes adultes viennent dans ces institutions quand ils sont petits, avec l'école ou avec leurs parents, puis ils y viennent quand ils sont eux-mêmes parents avec leurs enfants, mais entre les deux, ils disparaissent. Nous avons donc par exemple organisé une soirée intitulée « Sciences Frictions », au cours de laquelle nous avons accueilli 2 500 jeunes adultes à la Cité, entièrement en musique.

Nous développons beaucoup de laboratoires qui sont des lieux interactifs, notamment sur le jeu vidéo. Nous allons ouvrir à la fin de l'année le Fab Lab dans lequel on pourra découvrir tout ce qui façonne le monde de la production de demain.

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