Vous avez raison, Madame la députée, il s'agit d'une question essentielle, comme l'ont d'ailleurs montré les opérations que nous avons récemment menées en Syrie, conjointement avec les forces britanniques et américaines. L'interopérabilité, et donc la connectivité nécessaire pour l'assurer, est un paramètre essentiel des capacités militaires que nous recherchons. Nous devons produire un système ouvert, c'est-à-dire effectivement capable de se connecter à différents types de porteurs ou différents types de systèmes d'armes. Il doit aussi être compatible avec l'ensemble des systèmes dont pourraient disposer nos alliés, en particulier notre allié américain. Les Britanniques sont sans doute mieux placés que nous pour garantir l'interopérabilité avec les matériels américains, en particulier le F-35. Nous n'achèterons pas de F-35, mais comme il est opéré par nos alliés britanniques, il nous faut nous assurer de l'interopérabilité avec le F-35 et les systèmes dont disposeront les Américains à l'horizon 2030, et au-delà. Il faut le faire de manière ouverte et souveraine, c'est-à-dire en garantissant que les Européens soient entièrement maîtres des technologies employées afin de se prémunir de toutes restrictions, d'emploi comme d'exportation. Ce sujet fait partie des éléments que nous étudions dans le cadre du SCAF.