Le fait que les Britanniques aient le F-35 et nous le Rafale, et que demain nous travaillons au SCAF côté français et au Tempest côté britannique, n'est pas en soi un problème, mais une contrainte. Cela contraint le gabarit et les interfaces du missile pour l'emporter sous l'avion. C'est une contrainte avec laquelle il faut vivre et qui n'est pas en soi dirimante au stade de l'étude, ni même au moment du choix.
Ensuite, vous mettez le doigt sur la clé de l'étude de concept que nous conduisons. Allons-nous converger ou non sur une solution supersonique manoeuvrante et/ou une solution subsonique furtive ? À ce stade, je ne suis pas en mesure de vous répondre. L'industriel y travaille et nous suivons cela avec la plus grande attention. Vous le dites, ce n'est pas la question la plus simple, puisque les deux concepts ne sont pas du tout identiques. Il faut que l'on essaye de déboucher, les uns et les autres, sur le meilleur optimum possible dans le champ de nos contraintes respectives. La « Key Review » de février 2019, qui est la prochaine étape du développement du programme, est un rendez‑vous important, parce qu'elle permettra d'avoir une nouvelle sélection des concepts qui sont étudiés – actuellement, nous avons sept concepts en lice. Nous poursuivrons l'analyse de manière aussi objective que possible afin de réduire cette liste. La possibilité d'aboutir à une famille regroupant tel ou tel avantage de plusieurs concepts sera également étudiée. Avec seulement dix-huit mois de travail derrière nous, je ne peux pas vous en dire plus à ce stade.