Je me permets néanmoins de revenir sur l'excellente question de mon collègue. On voit que le couple plateforme-mission a son importance. Si j'ai bien compris, sur le Rafale, c'est plutôt la capacité de frappe dans la profondeur et de remplacement du SCALP que l'on cherche à mettre en œuvre. En matière de plateforme aéroportée, la capacité anti-navires pourrait plutôt être portée par un autre type de porteur, à savoir l'avion de patrouille maritime du futur. Le missile anti-navires pourrait de plus être adapté aux bâtiments de surface, eux-mêmes déjà équipés de missiles de frappe dans la profondeur de longue portée, qu'il s'agisse du MdCN côté français ou du Tomahawk côté britannique. Nous pourrions donc disposer de ces deux types de vecteurs, dont le développement pourrait avancer en parallèle afin d'assurer la modularité, mais dont la mission ne serait pas forcément la même en fonction de la plateforme.