Vous avez souligné que la reproduction sociale était restée inchangée depuis 1970. En cela, nos politiques publiques sont à mon sens un échec.
Sur la question de savoir comment articuler les politiques familiales avec la recherche de l'égalité des chances, il me semble qu'en permettant l'émancipation de chacun et en réparant ce que l'on appelle les inégalités de destin nous pouvons y parvenir d'une manière ou d'une autre. Je ne suis donc pas d'accord avec vous lorsque vous dites que la famille est anti-égalité des chances. Lorsque l'on se trouve dans une famille populaire dotée de faibles moyens, nous n'avons pas envie que nos enfants reproduisent ce schéma. Nous rêvons au contraire d'une meilleure condition pour eux. En cela, la famille n'est pas selon moi contre l'égalité des chances.
Par ailleurs, comment voyez-vous l'évolution du rôle du père dans la politique familiale du XXIe siècle ?