La question que vous posez est capitale. Quand nous parlons de politique familiale – moi le premier –, nous fonçons sur les prestations monétaires, tout en répétant qu'il faudrait aussi développer les équipements et les services. Les équipements, nous les avons à l'esprit, parce que nous les voyons. Les crèches et les centres aérés, nous voyons concrètement ce que c'est.
Les services concernent fondamentalement l'accompagnement des familles. Pour le moment, il y a une sorte de profusion de « trucs ». Nous avons été jusqu'à inventer les PIF : point information famille. Il y a plein de « trucs », mais il n'y a pas d'organisation de cet accompagnement. L'accompagnement peut être plus bénéfique que telle augmentation de prestations ou telle réduction de prestations. Rendons aux conseillers en économie sociale et familiale la gloire qu'ils n'ont jamais pu connaître, le sérieux que nous devrions leur donner. Nous passons notre temps à réfléchir aux prestations, pourquoi pas, mais tout ce côté accompagnement, travail social plus généralement, est mis de côté. Je pense que nous devons davantage mettre l'accent sur la réforme du travail social, de l'accompagnement et de la prise en charge humaine et professionnelle des gens, que de simplement traiter, comme je l'ai fait là, bureaucratiquement des prestations.