Intervention de Christelle Dubos

Réunion du mercredi 24 juin 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'adaptation de la politique familiale française aux défis du xxie siècle

Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé :

Est-ce que notre politique doit inciter à avoir plus d'enfants ? Je pense que notre politique doit surtout aider une famille, dès lors que celle-ci a fait le choix d'avoir un enfant, pour qu'elle puisse l'élever dans de bonnes conditions et avoir les moyens financiers nécessaires. C'est l'objectif des allocations familiales et du complément de mode de garde pour concilier vie familiale et vie professionnelle.

L'universalité est réelle quand nous prenons la question des frais liés au mode d'accueil de son enfant.

De fait, la question n'est pas de savoir si l'État doit s'interroger sur la politique à mener pour que les Français fassent plus d'enfants. Il faut rappeler que nous sommes le pays européen avec le taux de natalité le plus important. Il est en stagnation mais il n'est pas spécialement en baisse de façon criante. Derrière, nous voyons bien l'évolution de la cellule familiale, l'évolution des mariages de plus en plus tardifs, de l'entrée en vie active avant de faire le choix d'avoir des enfants.

Est-ce que l'État doit intervenir dans cette cellule-là et dans le choix des parents ? Je pense qu'il vient en soutien et c'est bien l'objectif de notre politique sociale et familiale : venir en soutien financier sur l'accueil et les allocations familiales en fonction des ressources des parents. Je pense que l'enjeu est plutôt là.

Sur la question politique nataliste ou pas, je me demande souvent si nous avons une politique familiale qui répond à l'évolution de l'enfant jusqu'à ses 18 ou 20 ans. Nous pensons souvent politique nataliste pour l'accueil et les modes de garde, mais nous devrions peut-être aussi avoir cette vision plus large. C'est aussi l'objectif de l'allocation de rentrée scolaire qui permet parfois d'éviter ces écueils financiers des familles qui se demandent si elles auront les capacités d'élever leur(s) 1, 2 ou 3 enfants, de pouvoir faire en sorte qu'il(s) devienne(nt) un(des) adulte(s) et qu'il(s) trouve(nt) un travail.

Je pense que c'est plutôt là que nous devons nous poser des questions.

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