Intervention de Christelle Dubos

Réunion du mercredi 24 juin 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'adaptation de la politique familiale française aux défis du xxie siècle

Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé :

D'abord, concernant le confinement, nous nous sommes rendu compte que les familles avaient à faire face à deux difficultés. La première, c'était parfois une baisse du revenu. Il y a eu une perte du travail ou une diminution des ressources durant le confinement. Et il fallait aussi faire face à des frais supplémentaires liés au repas à faire tous les jours puisqu'il n'y avait plus d'accès à la cantine.

Qui dit plus d'accès à la cantine dit plus d'accès aux tarifs sociaux et donc frais alimentaires supplémentaires.

C'est pour cela que nous avons modulé notre aide exceptionnelle de solidarité à ces familles. 4,1 millions de foyers ont bénéficié de cette aide exceptionnelle de 900 millions d'euros pour les plus précaires qui n'avaient pas d'enfant à charge ; dès lors qu'il y avait un enfant à charge, il y avait 100 euros supplémentaires.

Nous avons aussi simplifié l'accès aux aides individuelles d'urgence de chaque caisse d'allocations familiales (CAF). Il s'agissait de 5,8 millions d'euros pendant le confinement, les montants ont dû augmenter un peu depuis. Jusqu'à la fin de l'année, cette aide exceptionnelle d'urgence sera individualisée et pourra être versée directement aux familles.

C'est le constat que nous avions fait avec la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Dès lors qu'il y a une difficulté pour les familles à accéder à l'alimentation, dès lors qu'il y a des frais supplémentaires, nous souhaitons inciter les collectivités et les accompagner dans la mise en place de tarifs sociaux cantine adaptés, notamment pour les communes rurales fragiles sur lesquelles les ressources étaient moindres et sur lesquelles nous pouvons avoir quelques familles qui vont faire le choix de ne pas mettre un enfant à la cantine.

C'est aussi tout le travail des inégalités de destin qui relèvent peut-être plus de la politique branche famille CAF, mais qui est une vraie volonté aussi, au même titre que les petits-déjeuners gratuits à l'école.

Tout au long du confinement, Adrien Taquet a porté un vrai soutien à la parentalité.

Nous menons un travail conjoint avec la CNAF pour l'accompagnement des parents.

Je voudrais juste dire que dès lors qu'il y a une séparation connue de la CAF, il y a systématiquement une proposition de rendez-vous de la part des travailleurs sociaux de la CAF pour accompagner l'ouverture des droits, accompagner cette transition familiale et s'assurer que la famille et les enfants aillent bien. Il ne s'agit pas d'un contrôle mais de s'assurer que tout se passe pour le mieux et que, si besoin, la famille puisse trouver une solution à ses problèmes et aussi un lieu d'écoute.

C'est le rôle du travailleur social dans le parcours séparation proposé par les CAF.

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