Il ne vous aura d'ailleurs pas échappé que les électeurs votent toujours pour la majorité, puisqu'ils l'élisent ! À Strasbourg, mon message était que pour créer les circuits courts, mieux valait un député membre de la majorité, car il est ancré en circuit court.
Il est vrai qu'il y a peut-être un biais entre majorité et opposition, je prends l'exemple des associations car je porte cette proposition de loi dans le cadre d'une niche parlementaire.
S'agissant du profil « diplômés++ » de ceux qui participent, je ne pense pas que ce soit vrai pour les réseaux sociaux. Quand on lance des discussions et des dialogues, que Parlement et citoyens débattent, qu'il est possible de poster des idées, l'instantanéité gomme le côté très élitiste des réunions hyperciblées sur l'avenir de la zone euro, où ne viendront que les technos très proeuropéens. La démocratie numérique permet de regagner quelque chose que nous avons perdu. Dans mon village de 800 personnes, j'avais organisé un débat sur les départementales entre les différents candidats, il y avait 250 personnes. Mais à Strasbourg, jamais 250 personnes ne viendraient à une telle réunion. Aujourd'hui, les réunions publiques se désertifient, et elles ne sont probablement pas le meilleur moyen ou le meilleur support à cette proximité.