Intervention de Fadila Khattabi

Réunion du jeudi 2 juillet 2020 à 9h00
Mission d'information sur l'émergence et l'évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi :

Monsieur Wieviorka, vous avez dit tout à l'heure distingué l'antisémitisme et le racisme et vous avez dit en même temps qu'il n'y avait du point de vue sociologique pas beaucoup de différence malgré tout. Vous avez parlé tout à l'heure de valeurs universelles par rapport à l'affaire Adama Traoré. Une démarche universelle voudrait effectivement que nous combattions toutes les formes de haine et de racisme. Pour ma part, on ne peut pas hiérarchiser les haines et c'est la raison pour laquelle je dis, puisque nous sommes là pour dire toutes les choses, que nous étions un certain nombre de députés à être très mal à l'aise avec la proposition de résolution de M. Sylvain Maillard qui redonne une définition de l'antisémitisme par le prisme de l'antisionisme. J'aurais voulu avoir votre avis à ce sujet parce que, aujourd'hui, notre société est tout de même fragmentée. Beaucoup se cherchent et la jeunesse se pose aussi beaucoup de questions. Vous avez également parlé d'intégration, un mot qui, peut parfois me choquer et peut choquer aussi un certain nombre d'entre nous, dans la mesure où cette jeunesse est souvent montrée du doigt, a du mal à trouver ses repères. On ne peut pas parler d'intégration, on n'intègre pas les enfants de la République. Bien sûr, il y a des problèmes d'insertion sociale qui peuvent être dus au fait que, dans certaines régions, dans certains quartiers, le taux de chômage extrêmement élevé fait que ces jeunes ne trouvent pas leur place dans la société.

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