Je me posais la question, pour mieux comprendre quelle est l'émergence des formes de racisme, des différentes victimes du nazisme et de leur nombre. Nous avons parlé de la Shoah. Les Tziganes ont subi le génocide, les handicapés ont été éliminés par les nazis, les homosexuels ont aussi été les victimes du nazisme et ils ne portent pas ce temps tragique comme le portent les juifs, extrêmement nombreux à avoir été victimes. La violence nazie a frappé aussi d'autres populations et ce n'est pas aussi su ou rapporté.
Ma seconde question déborde du racisme, elle porte sur les génocides. Comme vous le disiez, ce drame n'a pas permis une réflexion et n'a pas empêché d'autres génocides postérieurs.
Nous voyons bien que, à travers l'histoire, il y a eu de nombreux génocides, en Arménie, avec les Kurdes, au Cambodge. C'est un drame qui touche de très nombreux peuples. Au fond, la question du racisme doit-elle rester intérieure à chaque pays ? J'observe que, quand c'est loin, on n'intervient pas beaucoup, on constate, on s'exprime plus ou moins. On le voit de façon encore plus sensible avec tout ce qui touche à la Palestine puisque cela renvoie forcément au peuple juif. Quels sont les liens de la construction du racisme avec ce qui se passe au-delà de nos frontières ?