Cette dernière audition de la matinée avec M. Tommaso Vitale et M. Marcel Courthiade a pour objectif, dans le cadre de notre mission d'information sur l'émergence et l'évolution des différentes formes de racisme, de nous préoccuper d'une forme de racisme relative à la question des Roms.
Cette mission d'information, qui a été créée par la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale le 3 décembre 2019, étudie la question du racisme sans se limiter aux sujets d'actualité, notamment celui du racisme anti-Noirs. Elle cherche donc à explorer toutes les dimensions du racisme, en parlant de ses manifestations parfois négligées. Le racisme anti-Roms nous paraît faire partie de cette catégorie.
Le racisme anti-Roms, nous l'avons vu dans le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), est en effet l'une des formes de racisme la plus banalisée et qui suscite le moins de réprobation alors même qu'elle touche la plus grande minorité d'Europe.
Le sujet est délicat. On sait que les Roms ne représentent pas une communauté ethnique tout à fait homogène, qu'il est difficile de parler de la situation des Roms en général parce que les situations sont très diverses.
Vous êtes spécialistes de ces questions puisque vous êtes, Monsieur Vitale, professeur associé à Sciences Po, membre du Conseil scientifique de la DILCRAH ; Monsieur Courthiade, vous êtes professeur de langues et civilisations romani à l'INALCO, commissaire pour la langue et la justice linguistique de l'Union romani internationale, membre du Conseil scientifique de la DILCRAH.