J'aimerais revenir sur la difficulté à recueillir des informations sur les auteurs des infractions. L'enquête « Cadre de vie et sécurité » montre que seulement 17 % des victimes portent plainte : pour agir, il faudrait donc commencer par sensibiliser ces dernières, ainsi que les services de dépôt de plainte des commissariats, et mobiliser les associations compétentes.
Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) recense toutes les procédures enregistrées par la police et la gendarmerie ayant trait à des discriminations, ce qui nous donne un profil des mis en cause ; on en rencontre relativement peu : 5 000 l'an dernier. Paradoxalement, les femmes et les seniors sont surreprésentés. Une mine d'informations est disponible sur les sites de la CNCDH et du ministère de l'intérieur.
L'autre problème est que les coupables de menace, d'agression physique ou de dégradation des biens sont rarement appréhendés. Je n'entrerai pas dans le débat, complexe, sur le nouvel antisémitisme en banlieue – cela nous prendrait des heures.