Merci de vos éléments très clairs sur cette question et notamment les débats en cours sur le terme « d'islamophobie ».
Dans vos travaux ou ouvrages, vous parliez dès les années 90 de l'échec de l'islam politique. Aujourd'hui, nous avons le sentiment d'un retour en force de cette question, notamment parce qu'elle irrigue une radicalité. Une radicalité est déjà présente dans l'islam et s'exprime par l'islamisme, qui ne vient pas seulement revêtir l'expression d'une colère ou d'une radicalité. Comment voyez-vous aujourd'hui l'expression de cet islam politique, notamment dans la République française ? Diriez-vous aujourd'hui qu'elle est toujours mise en échec ?
Ce matin, nous avons reçu Georges Bensoussan qui dresse de manière explicite le constat de certaines formes d'antisémitisme qui seraient propres aux banlieues et l'expression en particulier d'une population d'origine maghrébine. Quel est votre avis sur ce constat et sur l'interaction entre l'antisémitisme provenant d'une population musulmane et éventuellement le regard croisé qui peut générer un racisme anti-musulman de l'autre côté ?