Vous avez dit, monsieur Ferdinand, que l'on refusait le débat. Vous êtes pourtant ici dans une instance où il vous est proposé de débattre calmement des différentes formes de racisme. Il est vrai que cette question trouve peu d'écho et que les joutes qui se déroulent sur les plateaux de télévision ne peuvent être qualifiées de « débat ».
Comme il nous reste peu de temps, je vous propose d'aborder un autre volet. Nous avons reçu plusieurs représentants de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), dont des statisticiens, qui ont confirmé ce qui ressortait déjà du rapport annuel : l'indice de tolérance montre que la population noire est celle qui est le mieux acceptée ; le nombre de mariages mixtes est très élevé en France. Pourtant, les actes racistes ne diminuent pas et les préjugés persistent. J'aimerais vous entendre sur ce paradoxe.