Nos travaux ont débuté par l'audition d'universitaires, ce qui nous a permis de poser le cadre de la mission et de dessiner quelques angles d'attaque.
La première forme de racisme, c'est celle qui se traduit par des actes et des propos condamnés par notre code pénal, et donc très clairement identifiés par la législation. Cela devrait donner lieu à des décisions de justice. Pourtant, ce racisme n'est pas toujours dénoncé autant qu'il devrait l'être : les études de victimation le placent à un niveau élevé, mais les décisions de justice ne sont peut-être pas à la hauteur de ce qu'il représente réellement.
La deuxième forme de racisme est fondée sur les préjugés. Les universitaires l'ont souligné : nous avons tous des préjugés, sur de nombreux sujets. Il convient de combattre les préjugés racistes par l'éducation et le renforcement des liens dans notre société.
La troisième forme de racisme, qui semble la plus prégnante – je n'ai pas encore décidé comment l'appeler car les auditions se contredisent sur ce point –, se traduit par des discriminations que certains qualifient de racisme institutionnel. Ces discriminations, issues de notre système, produisent un sentiment de racisme chez ceux qui les vivent. Il est absolument indispensable que notre mission explore également ce champ.
Ce seront nos trois angles d'attaque. Votre fondation œuvre depuis plusieurs années : vous pourrez nous faire part de votre vision du racisme et de l'évolution de vos actions.