Je tiens à souligner que l'INSEE est pour nous une source d'information formidable, puisqu'elle nous permet de conduire des enquêtes représentatives pour une région, un département ou un canton. L'INSEE permet de gagner en représentativité et d'appréhender toute la France dans sa diversité, que ce soit en ligne ou au bout du fil.
J'entends votre commentaire concernant les Alpes-Maritimes. Nous posons aussi des questions à l'échelle des départements, notamment pour étudier les convergences ou les décalages identifiés par rapport à l'ensemble des Français.
Je pourrais raconter de nombreuses anecdotes concernant la rédaction des questions. Certains clients, par exemple, nous demandent d'inscrire dans notre sondage des questions comme « vaut-il mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade » ou « l'allocation de rentrée scolaire de 500 euros ne devrait-elle pas être portée à 1 000 euros ». Plusieurs fois par semaine, nous refusons ce type d'enquête. Si l'enquête doit être publiée, la réputation et la marque de l'institut sont en jeu.
Je confirme que les commandes des partis politiques concernent principalement la dimension électorale : quel est le meilleur candidat pour prendre la mairie de telle ville, quel est le bilan du président sortant du conseil régional, etc. Heureusement, les enquêtes qualitatives permettent de sortir de la mesure pour approfondir la compréhension et viser l'anticipation. Les enquêtes qualitatives sont peu nombreuses en fin de campagne présidentielle. Elles sont conduites plutôt un an ou un an et demi avant les élections afin de recueillir les besoins des Français et d'identifier les thèmes importants pour eux.