Lorsque nous avons auditionné des universitaires, des chercheurs et des associations, nous avons notamment parlé de la concurrence des mémoires. Les Français qui ne se préoccupent pas du racisme n'estiment-ils pas que nous en avons fait trop dans certains domaines de la lutte contre le racisme ou l'antisémitisme ? Une surenchère victimaire pourrait-elle avoir conduit certaines personnes à se désintéresser de la question ?
Nous avons également évoqué lors d'une précédente audition les gilets jaunes, qui incarnent la France périphérique avec ses problèmes et ses souffrances. Ont-ils pu se sentir quelque peu négligés par l'attention portée par les partis politiques au racisme ?
Enfin, certains aspects de la lutte contre le racisme, notamment véhiculés par les médias, ne finissent-ils pas alimenter un racisme anti-Blancs ? Les trois quarts des Français n'ont jamais mis les pieds dans les quartiers difficiles. Ne fantasment-ils pas ce qui s'y passe ? Ont-ils une véritable connaissance de ces phénomènes ?