Absolument. L'exemplarité passe par l'exécution de la loi. Les jeunes que nous interrogeons sont majoritairement favorables aux sanctions entre eux, et près de 70 % d'entre eux considèrent que les cyberviolences devraient être davantage sanctionnées. L'absence de sanction peut induire un passage inconscient de victime à auteur.
Certaines opinions sur les réseaux sociaux doivent être sanctionnées, et elles le sont de plus en plus souvent. Les réseaux sociaux donnent la parole à de nombreux groupes et citoyens mais ils peuvent aussi minorer voire supprimer la parole des comptes jugés problématiques.
Nous devons également réfléchir à la question du seuil au-delà duquel un compte peut être considéré comme un leader d'opinion, et devant dès lors être soumis à une plus grande exemplarité. Certaines plates-formes ont créé une notion de « compte public » ou personnalités publiques pour les membres touchant une certaine audience, les astreignant à une surveillance accrue, mais sur d'autres des comptes qualifiés de « privés » peuvent compter des centaines de milliers d'abonnés sans pour autant être considérés comme des leaders d'opinion.