Merci, monsieur le ministre, pour l'ensemble des efforts réalisés par votre ministère et par celui des sports, dont vous êtes également en charge.
Le constat est relativement inquiétant, même si vous avez fait part de vos raisons d'espérer. C'est par le renforcement des valeurs de la République, à laquelle nous tenons, que nous pourrons apporter des réponses.
Des gamins, et pas seulement ceux des quartiers populaires, qui voudraient accéder à certains centres de formation publics d'excellence, notamment dans le domaine du football, subissent des discriminations. Il ne s'agit pas de racisme institutionnalisé : c'est plus sournois. Ils sont empêchés d'aller dans des filières d'excellence en raison d'impératifs de résultats – des taux d'accès aux classes préparatoires ou aux écoles d'ingénieurs, par exemple.
Doit-on préférer l'assimilation ou l'intégration ? J'ai bénéficié de l'intégration républicaine. Je n'ai pas eu à choisir entre mon père et ma mère : j'ai deux cultures, deux nationalités, et j'en suis fier. Le travail de mémoire peut redonner de la fierté aux jeunes des quartiers et éviter qu'ils aillent vers l'islamisme radical et politique. À l'occasion du 150e anniversaire de la proclamation de la Troisième République et de la guerre de 1870, qui n'est plus enseignée à l'école, un hommage a été rendu à des tirailleurs algériens qui ont été massacrés lors de la bataille de Borny. Un quartier populaire comptant 20 000 habitants se trouve aujourd'hui sur le site de cette bataille. On pourrait enseigner cette période tragique de notre histoire.
Des parents n'ont pas d'autre solution que d'inscrire leurs enfants dans des écoles coraniques pour qu'ils apprennent l'arabe, mais on leur inculque en réalité une vision de l'islam qui ne correspond pas à notre République. J'aimerais donc que l'arabe soit enseigné dans nos écoles. La République a laissé tomber une partie de nos concitoyens qui pourraient se retrouver très largement dans ses valeurs.