Intervention de Caroline Abadie

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'émergence et l'évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie, rapporteure :

. Nous ne sommes pas du tout ici pour nier ni la souffrance ou l'antisémitisme que subissent les juifs français. C'est bien au contraire parce que nous l'avons reconnu dans cette proposition de résolution de Sylvain Maillard que nous sommes ici.

Les propos cités par le président n'ont pas été tenus par des négationnistes, au contraire, mais par M. Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui est à ce titre très bien placé pour affirmer que la mémoire de la Shoah est cruciale, de par la monstruosité des actes et leur survenue récente.

M. Fredj nous expliquait qu'il y avait aujourd'hui, dans notre pays, des jeunes générations subissant ou ayant l'impression de subir d'autres formes de racisme lié à des discriminations (à l'embauche, au logement, etc.) et à la ghettoïsation. Il indiquait également qu'il avait le sentiment que, tant que l'on n'apporterait pas des solutions pour que ces jeunes adhèrent à l'universalisme républicain, auquel ils ne croient plus parce qu'ils n'en bénéficient pas, ils ne seront pas très enclins à s'occuper des autres.

Ce n'est pas l'enseignement et l'éducation nationale qui sont remis en question, car tout est aujourd'hui enseigné à l'école, même si certains professeurs modulent le contenu historique en fonction de leur public. Mais des événements comme le colonialisme, par exemple, qui a fait des dégâts très récemment, notamment en lien avec la guerre d'Algérie, mériteraient également des lieux de mémoire.

J'en viens à présent à ma deuxième question. Vous dites que de plus en plus de juifs partent en Israël, à cause d'un sentiment d'insécurité en France. M. Bensoussan nous disait qu'à une époque, on se demandait s'il fallait partir, alors qu'aujourd'hui, les Français de confession juive se demandent plutôt quand et où, comme le disait Mme Madar tout à l'heure.

Ce repli est lié à l'insécurité de nos concitoyens de confession juive. Que pouvons-nous faire pour lever cette insécurité ?

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