. Nous travaillons de plus en plus avec les élus territoriaux sur ce sujet, notamment dans le cadre de l'accompagnement du deuxième programme.
La loi Lamy du 21 février 2014 a posé le principe de la compétence intercommunale sur ces sujets, ce qui était nouveau. Le dialogue avec les maires se poursuit, certes, mais la dimension de portage, de stratégie d'ensemble et de financement est portée au niveau intercommunal. Des choses avaient été initiées par endroits dans le cadre du premier programme, notamment là où existait déjà une dynamique intercommunale assez forte, mais à d'autres endroits, celle-ci est plus récente et plus faible. De plus, l'on a assisté à des recompositions territoriales massives avec des agglomérations très importantes sur lesquelles le noyau urbain est parfois devenu minoritaire en termes de nombre de communes et d'équilibre des populations.
C'est donc très variable selon les intercommunalités, mais j'ai quand même constaté une prise de conscience de la stratégie habitat et du lien entre l'habitat, l'urbanisme, la mobilité et les transports. Ces sujets sont donc pris en compte, mais avec des niveaux d'appropriation et de partage différents.
En 2015, nous avons posé comme principe que lorsque nous démolissons un logement social dans un quartier, nous ne le reconstruisons pas dans le quartier d'origine, dans le cadre d'une stratégie de rééquilibrage.
De plus, les logements que nous démolissons et reconstruisons représentent 10 % de la construction de logements sociaux dans la décennie à venir sur une agglomération. Cela signifie que, si les 90 % restants se localisent de manière non cohérente avec cette volonté d'équilibrage, notre impact sera très faible.
C'est pourquoi il faut adopter une vision globale, transversale, incluant les sujets de transports, qui sont essentiels pour les populations et permettent de relier les quartiers au reste de la ville. On a parfois appelé cela l'objectif de banalisation des quartiers, terme assez peu compris, car ils sont des morceaux d'une ville comme les autres, et doivent être considérés comme tels, avec leurs particularités.
Ces sujets sont globalement bien pris en compte. L'actualité concerne l'intensité de l'effort et son ancrage dans le temps, ces projets s'inscrivant dans le long terme.
À la suite des élections, nous avons eu la confirmation des engagements pris en faveur de ce rééquilibrage de l'apport communal, important pour les années qui viennent.