. Je partage totalement ce point de vue. Souvent, ces capacités commerciales ont été conçues dans les années soixante pour les seuls habitants du quartier. Elles se sont concentrées soit autour d'activités communautaires, soit en complément d'activités commerciales un peu moins licites.
Pour établir un lien avec un des débouchés de vos travaux, dans le contexte du projet de loi sur le séparatisme, la problématique de la ségrégation sociale et territoriale est relativement forte. En complément de nos efforts pour porter le sujet au-delà de celui de l'habitat et des quartiers, il faut qu'il y ait une responsabilité globale des agglomérations dans la lutte contre les ségrégations sociales et territoriales.
En effet, nous avons plusieurs outils (plan local d'habitat, plan local d'urbanisme, plan de déplacements urbains, contrat de ville, projets ANRU) qui sont séquencés et qui gagneraient à s'articuler différemment et plus utilement.
La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain (dite « loi SRU ») s'est imposée dans le paysage avec des objectifs de production des logements : il n'existe pas d'équivalent en termes d'indicateurs de ségrégation territoriale et d'absence de mixité sociale. La thématique de la ségrégation sociale territoriale n'est pas une politique identifiée à l'échelle territoriale. C'est un sujet intéressant à creuser pour faire en sorte qu'il y ait un vrai portage de ce sujet en vue de rééquilibrages, grâce à des outils existants dans les quartiers, tels que la carte scolaire. S'agissant de ce point, on distingue deux versants : où absolument aller et où ne surtout pas aller.