. Nous vous remercions d'avoir accepté cette invitation. Nous avons, depuis plusieurs mois, auditionné des universitaires, des associations et des institutions. Nous sommes curieux de voir comment nos travaux peuvent s'articuler avec ceux de la Commission européenne. Il existe des points de dissonance.
Jusqu'ici, nous n'avons pas été convaincus au sujet des statistiques ethniques. Au contraire, on nous a affirmé que la France disposait de suffisamment de données, notamment parce que les chercheurs obtiennent des dérogations et peuvent mener des études sur la trajectoire des personnes en fonction de leur ascendance et nationalité. J'entends qu'il est certainement nécessaire d'uniformiser cette connaissance au niveau européen pour mieux piloter ces politiques publiques.
Il existe un sujet important sur le numérique. La France n'a pas réussi à faire passer sa législation relative à la haine en ligne qui a été censurée par le Conseil constitutionnel. Le cadre européen constitue désormais une piste pour donner un statut aux réseaux sociaux et permettre d'y faire régner les mêmes droits qu'ailleurs en matière de liberté d'expression.