. Merci beaucoup pour ce propos liminaire et synthétique qui a permis d'aborder différentes facettes du sujet. J'ai deux questions assez précises.
J'ai lu avec attention votre rapport Être noir dans l'Union européenne publié en 2018. L'Agence y donne un avis, qui rejoint le constat établi dans d'autres formes de racisme, c'est-à-dire la sous-déclaration des actes racistes par les personnes qui en sont victimes. Le sous-signalement de la part des victimes est un fait. Les États doivent lutter contre ce sous-signalement. Je ne vois pas bien les moyens envisagés pour appliquer cette recommandation et pour faire en sorte que des enquêtes soient menées avec de réelles chances de poursuites. J'ai l'impression qu'il faut avoir de véritables veilleurs de la force publique pour signaler systématiquement les contenus ou les attaques. Je vois comment cela peut se passer sur internet, mais moins dans le cas des violences verbales de rue par exemple.
Vous avez évoqué le sujet de l'antisémitisme. Que recouvre l'antisémitisme aujourd'hui ? Je vous pose cette question, car il existe en France un débat de plus en plus vif sur les origines et les formes que revêt l'antisémitisme, notamment de la part de groupes sociaux qui utilisent l'antisémitisme au service de causes, comme la cause islamiste, et qui alimentent des tensions dans certaines parties de notre territoire. Cet élargissement de l'antisémitisme, qui n'est plus traditionnel, à de nouvelles formes est-il une réalité identifiée dans l'Union européenne ?