. Je m'interroge également sur la carte scolaire.
Ma deuxième question porte sur le logement et la politique de peuplement. La France connaît une histoire d'urbanisation qui a conduit à la « ghettoïsation » de certaines populations. Quand une famille qui y réside réussit, elle quitte ces lieux d'habitation ségrégués qui sont repeuplés par une famille plus pauvre ou plus fraîchement immigrée.
Vous avez également mentionné les tabous, qui concernent aussi bien la liberté de parole que le périmètre d'intervention des services sociaux. Aurait-il fallu que les services sociaux soient du même groupe ethnique que Victoria Climbié pour oser intervenir ?
La méthodologie et l'utilisation des statistiques ethniques sont contestées en France. Le recours aux statistiques ethniques peut se faire de façon anonymisée et pour démontrer une discrimination, mais non pour conduire une politique volontariste ciblant certaines populations.
Enfin, vous avez expliqué que des modèles de réussite existent dans toutes les ethnies. Ces modèles aident-ils vraiment ? J'ai l'impression que nous manquons en France de représentations positives de personnes issues de l'immigration.