Concernant la représentation des outre-mer à la télévision, le CSA pourrait probablement la prendre en compte dans ses objectifs pour l'augmenter.
Vous avez évoqué l'obésité. J'ai été choquée de voir que, encore aujourd'hui, les sodas sont plus sucrés en Martinique qu'en métropole. Il existe un sujet d'égalité dans la santé, sur lequel nous devons être plus offensifs.
S'agissant de la vision pour l'avenir, le préfet de Mayotte évoquait la nécessité de renforcer les structures et les établissements de l'éducation nationale pour « garder les élites » sur le territoire. Selon moi, il n'y aurait rien de pire que, malgré sa croissance économique actuelle, Mayotte soit assaillie dans deux ou trois décennies par des métropolitains, qui viendraient faire fortune à Mayotte, au détriment des Mahorais. Il faudrait leur permettre de maîtriser rapidement leur propre croissance économique, peut-être via des écoles de management.
Par ailleurs, qu'en est-il de l'accueil des Ultramarins dans les universités ? Souvent, leur premier voyage dans l'Hexagone vise à terminer un cursus universitaire. Une structure de tutorat, de mentorat ou de référent pourrait-elle les accompagner à leur arrivée ?
Enfin, que pouvons-nous faire concernant la fonction publique ? Le préfet de Mayotte indiquait que le procureur de couleur noire était victime de racisme à Mayotte. En Martinique, la majorité écrasante des cadres de la fonction publique et des hauts fonctionnaires sont métropolitains et très mal perçus par la population locale, notamment dans la justice.