Plusieurs types de testings existent, dont découlent des différences techniques de réalisation. Le type de testing que j'ai évoqué dans ma présentation et que pratique ISM CORUM ne peut pas donner lieu à une utilisation judiciaire. Sa pratique est encadrée par le droit français : les candidatures sont fictives et n'ouvrent pas à une victime physique le droit de porter plainte.
Votre question appelle à un autre type de testing, le testing à visée judiciaire. Des associations comme SOS Racisme ou la Maison des potes ont déployé cette pratique qui apporte la preuve d'une discrimination. La puissance publique apporte des financements au développement des testings du premier type. Qu'elle apporte un soutien financier au testing du second type pourrait être une bonne chose – bien que cette solution puisse sans doute soulever des questions légales qu'il sera nécessaire d'explorer. Le testing à visée judiciaire fait partie des outils à notre disposition pour faire reculer les discriminations – il y a toute sa place, utilisé en complémentarité avec d'autres outils. Allouer davantage de moyens pour développer toute la gamme de ces outils serait bienvenu.