Je vais dans le même sens que M. Epstein. J'ai vécu deux ans au Royaume-Uni, où la façon de vivre et d'apprécier ces notions de vivre-ensemble est effectivement totalement différente. Je voulais vous demander ce que vous pensiez de l'opportunité de conditionner des aides publiques à une meilleure représentation des minorités ou des diversités, même si cela ne vous concerne pas directement dans la mesure où vous êtes plutôt dans le secteur privé. Il a été question d'aides financières et je pense qu'il est important de parler aussi de la diversité sociale. Ce que vous faites en permettant à des jeunes qui n'en auraient pas l'occasion d'accéder à ces métiers et à ces formations, en leur donnant une bourse, est très important.
Je peux citer un exemple qui va dans votre sens. Quand j'enseignais en lycée professionnel, dans un milieu rural, nous avions fait une expérience à la radio avec des élèves, et le fait de leur donner l'occasion de s'exprimer et d'être ceux qui tiennent le micro leur apportait une reconnaissance incroyable et une responsabilité très forte. Ils se rendaient compte que le fait de parler à d'autres avec un micro revêtait une tout autre importance. J'ai trouvé que c'était un très bon moyen de commencer à faire travailler les jeunes à cette idée qu'ils le peuvent aussi, que c'est à la portée de tout le monde et qu'eux pourraient aussi.