Mes chers collègues, nous avons à présent l'honneur de recevoir le général Alain Pidoux, chef de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Notre mission d'information, créée par la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale, en décembre 2019, a pour objectif ambitieux de dresser un état des lieux des différentes formes de racisme qui perdurent ou qui émergent dans la société française.
Notre mission n'est pas spécifiquement centrée sur le rapport entre les forces de police ou de gendarmerie et le racisme. Toutefois, l'actualité et les questions de société qui traversent le débat national nous incitent à entendre des représentants des différentes forces de l'ordre. Elles sont en effet chargées d'accueillir les victimes, de repérer et de réprimer les comportements et les délits racistes. De plus, étant composées d'agents de la fonction publique d'État et représentant la force légitime, elles doivent se montrer irréprochables.
Ces dernières semaines, nous avons entendu le directeur de l' Independent Office for Police Conduct (IOPC), la « police des polices » britannique, ainsi que son homologue français, la directrice de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Nous avons également auditionné des syndicats de policiers et le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG).
Nous tenterons de comprendre les différences d'approche entre l'IGGN et l'IGPN, ainsi que les garanties d'indépendance qu'apporte votre institution. Nous nous interrogerons également, à l'heure où l'on parle de sécurité globale et de continuum entre les différentes forces de l'ordre, sur la nécessité d'un organe de contrôle indépendant et commun à celles-ci, à même d'enquêter sur les comportements déviants et de les sanctionner.