Intervention de Alain Pidoux

Réunion du mardi 15 décembre 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'émergence et l'évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter

Alain Pidoux, chef de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale :

Oui, il peut arriver que faits de racisme ne remontent pas à l'IGGN et ne sortent pas des unités, surtout si le chef ne réagit pas. J'ai été confronté à cette situation en Bretagne, pour un fait de discrimination. L'officier qui n'a pas traité ce problème a été puni de vingt jours d'arrêt et a été muté dans l'intérêt du service. Il n'est plus possible, aujourd'hui, de cacher ce genre d'affaires tant les dispositifs dédiés sont nombreux (stop-discri, référents diversité et égalité professionnelle, réseaux des conseillers concertation…). Le chef qui n'a pas « cheffé » devra assumer les conséquences de ses actes.

Je n'ai pas le sentiment que les relations entre la gendarmerie et la population soient tendues. Selon un récent sondage, 81 % des personnes interrogées ont confiance dans cette institution. Sans doute cela s'explique-t-il aussi par la compréhension dont nous faisons montre pendant cette crise sanitaire. Faire preuve de discernement, c'est aussi ne pas sanctionner lorsque cela serait stupide. Faire preuve d'ouverture, c'est faire autrement, répondre présent par le cœur, par des actions concrètes auprès des maires et de nos concitoyens. Nous avons d'ailleurs reçu, cette année encore, le premier prix du podium de la relation client. Tout cela contribue à faire comprendre l'humanité de la gendarmerie : « Une force humaine », telle est notre devise.

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