Je n'approuve pas l'idée de mixité à sens unique. Sans être maire et sans avoir de rôle d'attributaire, j'ai vécu exactement ce qu'a décrit M. Reda.
Alors vice-président du conseil départemental, chargé de l'environnement, je présidais, en 2001, la délégation du Val-d'Oise au sommet de la Terre de Johannesbourg, où des collectivités territoriales étaient allées soutenir le développement durable. Parti faire une distribution pour l'équivalent des Restos du cœur à Johannesbourg, j'ai rencontré des personnes noires sans logement qui regrettaient l'apartheid car il aurait empêché « ces salauds de Noirs » venus de Rhodésie de prendre leurs logements. J'en ai conclu que ce n'était pas une question de couleur de peau ou de race, mais de territoire, de sentiment d'appartenance à une forme de communauté reposant sur beaucoup d'autres éléments que la « race ». Le sujet est donc très compliqué et je trouve l'interprétation de M. Kirszbaum simpliste, mais vous me renverrez sans doute l'argument.