Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du mercredi 21 juillet 2021 à 14h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur :

Partagez-vous le constat selon lequel la France de 2021 est à la fois exposée à un nombre croissant de risques et de menaces – qu'il s'agisse de l'environnement stratégique, des aléas climatiques ou des risques cyber – et beaucoup moins résiliente qu'il y a trente, cinquante ou cent ans ?

Comment évaluez-vous la résilience de nos armées ? Vous avez indiqué que, pour ses transports, l'OTAN dépend à 90 % de moyens civils. Devant la commission de la défense, le chef d'état-major des armées nous a souvent dit que nous étions passés d'une logique de stock à une logique de flux, laissant entendre que les armées avaient grandement perdu en résilience de ce fait. Le ministère des armées s'est-il fixé des objectifs pour renforcer son autonomie, notamment dans le domaine des transports et celui des munitions, et pouvoir tenir une semaine ou un mois si tout s'arrête ? N'est-il pas risqué d'organiser nos armées en fonction d'une moyenne d'engagement à atteindre plutôt que de leur permettre de faire face à des pics ? Je pense notamment à la politique d'emploi et de gestion des parcs (PEGP).

Quel lien établissez-vous entre la résilience du pays et les capacités de défense nationale ? Une société qui ne serait pas résiliente ne représenterait-elle pas, comme cela a été dit lors d'un colloque du Centre de doctrine et d'enseignement du commandement, un risque majeur pour notre défense ? Inversement, la résilience d'un pays ne peut-elle revêtir une dimension dissuasive en décourageant un tiers de s'en prendre à ses intérêts ?

Enfin, vous avez insisté sur la capacité du ministère des armées à affronter une menace intentionnelle. Mais estimez-vous qu'il doit également préparer sa résilience face à un événement non intentionnel : accident technologique ou risque sanitaire ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.