Intervention de Laurent Michel

Réunion du mardi 14 septembre 2021 à 15h30
Mission d'information sur la résilience nationale

Laurent Michel, directeur général de l'énergie et du climat (DGEC) :

Votre première question est abyssale. La prise de conscience des impacts du changement climatique a débuté avec la conférence de Rio. Nous étions encore dans une période d'incertitude sur le lien de cause à effet et sur l'ampleur des changements.

La première étape a été la signature du protocole de Kyoto en 1997. La communauté internationale a considéré qu'un effort pour limiter les émissions de GES était nécessaire, notamment de la part des pays riches et responsables des principales émissions accumulées, et dans une mesure qu'ils pouvaient supporter.

La prise de conscience, tant internationale que nationale, s'est accélérée avec une succession de conférences internationales plus ou moins fructueuses. Par exemple, la conférence de Copenhague a été vécue comme un échec, le grand accord international ne s'étant pas totalement concrétisé, et il a fallu attendre l'accord de Paris.

Les travaux des scientifiques ont démontré un lien entre les émissions de GES et le changement climatique – même s'il n'est pas responsable de tous les événements extrêmes –, la hausse des températures et la hausse du niveau des mers.

Le rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que la hausse est de + 1,2 °C par rapport à l'ère préindustrielle. Or la limitation établie quelques années auparavant était de + 2, voire + 1,5 °C. Par conséquent, nous sommes désormais très proches de ce qui apparaissait il y a sept ou huit ans comme un risque à long terme.

À défaut d'expliquer pourquoi nous ne sommes pas parvenus à nous entendre, j'observe qu'un plus grand consensus international voit le jour. Il traverse non seulement la société civile, mais un nombre plus important d'acteurs, notamment les entreprises, y compris internationales, quant à leurs propres engagements.

Aurait-on pu faire mieux ? Je l'ignore. Aurait-on dû faire mieux ? Probablement.

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