Les réseaux sont le premier élément de robustesse. La CRE a validé un programme d'investissement de 69 milliards d'euros pour Enedis et 35 milliards pour RTE dans les quinze ans à venir. Ce programme porte en premier lieu sur la sécurité des réseaux. En effet, l'électricité se décentralise peu à peu par la multiplication des lieux d'injection. Il s'agit d'une révolution conceptuelle pour les réseaux. Par conséquent, le droit absolu à l'injection prioritaire des EnR devrait être réétudié.
Le deuxième élément de robustesse est de croire à l'Europe. En 2020, nous avons compté 43 jours de solde importateur, soit 18 de plus qu'en 2019. L'Europe nous a sauvés. Il n'existe plus d'indépendance en matière énergétique, mais notre apport à l'Europe est majeur.
Le troisième élément de robustesse est de jouer sur tous les tableaux : nouveaux moyens nucléaires, EnR, flexibilité et interconnexions, et maîtrise de la consommation. Opposer le nucléaire aux EnR est un crime de l'esprit. Dans la réalité, cela n'a pas de sens, car la question est la rapidité.
Nous nous accordons pour supprimer le carbone le plus rapidement possible, mais nous rencontrons des difficultés d'acceptation sociale. Je le répète, mon inquiétude porte sur l'approvisionnement en 2045.