Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du mardi 14 septembre 2021 à 16h40
Mission d'information sur la résilience nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur :

Je note avec satisfaction un certain rééquilibrage des propos de la CRE entre le nucléaire et les EnR : souveraineté électrique reposant sur le nucléaire, remise en cause de l'injection prioritaire des EnR…

Par ailleurs, le rapport sur la résilience demandée au SGDSN est peut-être le premier effet positif du lancement de la mission d'information de l'Assemblée nationale.

S'agissant de la Guyane, la France est engagée dans le développement d'un prototype de Small Modular Reactor (SMR). Une expérimentation sur le territoire national en amont pourrait être une piste avant une éventuelle exportation.

Je partage votre point de vue sur le caractère bénéfique du développement des interconnexions. S'il existe une solution européenne, il convient de rester attentif au sujet des énergies intermittentes, car la quantité de vent ou de soleil est corrélée sur l'ensemble du territoire européen. Par conséquent, chaque pays doit assumer sa capacité à disposer d'énergie pilotable.

S'agissant de l'épisode de l'hiver 2020-2021, il me semble que le risque encouru provenait au moins autant de la baisse des capacités pilotables depuis 2014 que de l'effet réel de la pandémie sur la disponibilité des réacteurs.

Comment faire pour disposer d'un approvisionnement satisfaisant en électricité en 2045 ? L'approche actuelle semble présenter un risque de sous-dimensionnement des capacités de production pilotables en prenant prétexte des possibilités d'effacement et d'interconnexion. Selon moi, la vraie résilience devrait au contraire nous conduire à surdimensionner légèrement les capacités de production, quitte à produire de l'hydrogène lorsque nous sommes en surcapacité.

La France retient une hypothèse de consommation électrique en 2050 en hausse de 30 % par rapport à la consommation actuelle. À l'inverse, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont formulé des hypothèses d'augmentation de 70 à 80 %. Ma crainte est donc une sous-estimation de la capacité pilotable nécessaire pour faire face à l'augmentation du besoin en électricité du fait de nouveaux usages en matière de mobilités et de chauffage.

Quelle est la position de la CRE sur l'augmentation prévisible de la consommation électrique d'ici à 2050 ?

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