Je parlais des procédés industriels. Les chiffres que vous évoquez englobent l'ensemble des émissions. De mémoire, sur notre sol, les Français génèrent plutôt de l'ordre de six tonnes de carbone par an, et non onze tonnes. Pour absorber nos propres émissions, l'ordre de grandeur est effectivement celui que vous indiquez.
À ce stade, pour décarboner l'industrie, ArcelorMittal et TotalEnergies ont lancé à Dunkerque un projet de démonstrateur industriel appliqué à une aciérie, qui est l'un des très gros émetteurs de carbone. Le procédé de captage est efficace et le projet est en bonne voie. Les premiers résultats montrent que nous pourrions dépasser 95 % de captage de C02.
Nous parlons de coût intégré, c'est-à-dire non pas simplement le captage, mais l'énergie nécessaire pour faire fonctionner le procédé, le transport et le stockage. À terme, l'idée est de stocker le C02 dans un ancien gisement offshore en Norvège. Cette idée de retour aux sources n'est pas irrationnelle.