En général, lorsque l'on annonce que l'on est serein, il se produit une catastrophe. Je pense que la priorité pour assurer la résilience et la robustesse de notre approvisionnement en énergies est la diversification : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Pour le pétrole ou pour le gaz, il faut acheter à plusieurs pays. L'arrivée du gaz naturel liquéfié (GNL) apporte une diversification et une forme de robustesse. Le marché est compliqué, mais un bateau qui transporte du GNL peut aller là où on l'appelle, ce qui n'est pas le cas d'un gazoduc.
La diversification, ce sont également différentes EnR qui viennent compléter le mix électrique. Elles contribuent aux éléments de robustesse globale. L'interconnexion des pays et l'organisation des solidarités sont également des moyens de diversification.
Tous ces éléments sont partie intégrante de la philosophie française en matière d'énergie. Ils s'appliquent déjà aux hydrocarbures. Il convient de faire plus d'énergies renouvelables. Quelle doit être la part du nucléaire ? Ce n'est pas notre sujet, mais cela va également dans le sens de la diversification. Fabriquer du biocarburant est aussi une forme de diversification et de moindre dépendance au carbone. La France a des atouts. Si certaines de nos compétences techniques et industrielles accusent un léger retard, notre ressource agricole est tout à fait importante.
Notre façade maritime exceptionnelle est également un atout pour développer des énergies.
Bref, je ne suis pas particulièrement inquiet. Nous devons continuer à travailler, comme nous l'avons fait jusqu'à présent.