Vous avez pointé une première difficulté : la différence de périmètre. Une des luttes constantes d'ENTSO-E est de mettre en avant la prévalence de son expertise technique validée et fondée sur l'action des opérateurs au jour le jour. Par ailleurs, il est essentiel de bien faire comprendre que des questions sont liées à la réalité physique des interconnexions, et que d'autres portent sur les règles de marché. Lorsque l'on confond les deux, cela devient compliqué. L'Union européenne ne peut pas imposer ses règles à tous les pays interconnectés.
Cette difficulté prend une couleur significative en ce moment du fait de deux événements.
Nous venons de recevoir des courriers de nos collègues britanniques qui sont sommés de quitter l'association. Nous aurons d'autres formes de coopération avec eux, mais, en tant que président, je considère que c'est très dommage. C'est là une des conséquences convenues de l'accord trouvé sur le Brexit.
D'autre part, la Suisse a récemment rompu les négociations qu'elle menait depuis longtemps avec l'Union européenne. Nous craignons des conséquences car la Suisse constitue un nœud du réseau européen. Cet aspect est très important pour nous du point de vue opérationnel.
Les relations avec l'Union européenne sont actives, parfois compliquées pour faire comprendre les différences d'enjeux techniques, opérationnels ou de fonctionnement du marché.