Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 10h30
Mission d'information sur la résilience nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur :

Les gaziers et les acteurs du secteur des hydrocarbures ont des obligations de stockage : quatre-vingt-dix jours pour les hydrocarbures, un peu moins pour le gaz, ce qui leur donne une certaine résilience. En matière électrique, il est impératif d'équilibrer la production et la consommation à tout moment. Notre résilience repose donc sur notre capacité à faire les bons choix et à avoir une vision juste de l'évolution de la consommation dans les années qui arrivent.

Pour la France, la SNBC et la PPE retiennent une hypothèse d'augmentation de 30 % de l'électricité d'ici à 2050, ce qui semble plutôt faible quand on pense à l'électrification qui sera rendue nécessaire par la décarbonation des usages en matière de mobilité ou de chauffage. Ces 30 % interpellent d'autant plus que nos voisins anglais ou allemands prévoient plutôt des augmentations de l'ordre de 70 % à 80 %.

Quel rôle avez-vous joué dans l'élaboration de cette prévision ? C'était le sens de ma question concernant l'indépendance par rapport aux pouvoirs politiques. Les visions sont parfois un peu différentes au sein du Gouvernement sur l'avenir du mix énergétique. En fonction de l'attachement à une technologie, d'une sensibilité particulière en matière de transition énergétique, on peut avoir tendance à minorer ou à majorer ce que sera notre consommation électrique à l'horizon 2050, pour rendre plus ou moins prégnant l'intérêt d'ouvrir de nouvelles tranches de centrales nucléaires, par exemple.

Quel rôle RTE a-t-il joué dans l'établissement de la prévision, et la jugeait-il toujours réaliste ? Pensez-vous qu'elle puisse être réévaluée ? À l'échelle européenne, quelles sont les prévisions des différents membres d'ENTSO-E sur l'évolution de leur consommation électrique dans les prochaines années ?

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