Enedis a récemment publié une étude prospective à l'horizon 2050, afin de dresser des scénarios d'évolution de la consommation et d'en étudier la traduction pour les réseaux.
Quatre scénarios relativement contrastés ressortent. Il est difficile d'estimer celui qui l'emportera. Néanmoins, le scénario médian sur lequel nous pouvons nous baser repose sur une faible évolution de la consommation en volume.
Selon les scénarios, nous estimons cette évolution entre 0,3 % et 1,2 % par an pour les raisons précédemment évoquées ; les usages seront en effet de plus en plus nombreux. En revanche, les innovations permettront à chacun d'entre eux de consommer moins d'énergie.
Le driver du changement, pour un distributeur, ne sera pas forcément le volume global d'énergie à servir. Le contraste sera très fort localement ; les dynamiques de zone sont différentes. Le principal driver de changement, et donc d'investissement nécessaire pour les réseaux, ce seront les EnR. Celles-ci déterminent en effet une partie de la topologie, mais aussi de la puissance nécessaire sur notre réseau. Un poste est dimensionné en fonction de la consommation et de son évolution prévisionnelle. On le positionne, on le crée parce qu'on estime que la consommation augmentera à un endroit donné dans les années à venir.
Une partie des postes de transformation est dimensionnée pour l'injection, de la production EnR. Le regard que nous devons porter sur notre réseau n'est plus le même. En fonction des scénarios, nous pouvons déterminer de quelle manière la consommation se déformera et de quelle manière le réseau devra s'adapter. Il nous faut désormais y superposer l'introduction des EnR, définir à quel endroit et dans quelles proportions, ce qui conditionnera en grande partie le niveau d'investissement nécessaire.