La mobilité électrique est le game changer évoqué : c'est probablement l'usage qui va se massifier plus rapidement que nous ne le pensions il y a encore deux ans. Cet usage massif se répercutera sur les consommations. Nous en relevons cependant peu d'autres qui prendraient ces proportions.
Nos collègues anglais, par exemple, doivent faire face l'électrification de leur chauffage, qui est essentiellement gazier, ainsi qu'à la mobilité électrique. L'impact sur les réseaux n'a rien à voir avec ce que nous devrons affronter. Nos réseaux sont en effet d'ores et déjà dimensionnés en effet pour accueillir des niveaux de puissance très élevés. L'impact de l'accroissement de la consommation dû à cet usage particulier sera moindre, étant moins cumulatif avec d'autres usages qui arriveraient.
Selon les scénarios, des économies d'énergie compenseront en grande partie l'accroissement de la consommation sur d'autres usages. Par ailleurs, le pilotage fera que vous ne rechargerez peut-être pas votre véhicule tous les soirs en branchant la prise ; cette recharge pourra être prise en main de façon intelligente pour se faire au bon moment. Notez que 85 % des personnes qui s'équipent d'un véhicule électrique ne nous demandent pas d'augmentation de puissance. Ces personnes ont bien compris que des réserves de puissance étaient disponibles, notamment la nuit, ce qui ne conduit pas à un surdimensionnement des réseaux. Cet aspect sera de plus en plus assuré par des outils de pilotage automatisé. De plus le vehicle to grid qui viendra restituer une partie de l'énergie sur le réseau. Aussi, des économies d'énergie seront sans doute constatées sur d'autres usages, mais aussi sur ceux du véhicule électrique qui sera de moins en moins gourmand en énergie grâce au pilotage associé.