Au-delà de la résilience, ce qui se passe actuellement autour des composants pose une vraie question de souveraineté. De nombreux secteurs économiques ont été mis sous tension en France et en Europe, notamment l'automobile. Une part importante des données est hébergée en Europe, plus rarement en France. Le sujet mérite donc d'être posé, même si nous sommes loin des champs d'expertise de l'ADEME. Après avoir été dépendants des pays producteurs de pétrole – comme nous le sommes pour certaines matières utilisées pour les panneaux solaires –, il nous faut être prudents afin de ne pas nous retrouver avec une facture commerciale qui pèserait fortement sur le déficit de la France. Sur la balance commerciale, la facture énergétique représente un chiffre oscillant entre 40 et 60 millions d'euros par an. Il serait pertinent d'éviter d'y ajouter une dépendance au numérique au sens large. Nous sommes face à des acteurs d'un nouveau genre : les GAFAM.
Je considère qu'il existe un véritable enjeu de souveraineté, au minimum français – bien que la France n'ait peut-être plus la taille pour y répondre – et plus globalement européen.