Le fait que nous n'ayons plus à disposition l'ensemble des produits alimentaires, y compris les produits exotiques, ne porte pas atteinte à nos intérêts vitaux s'il s'agit d'une situation temporaire.
Nous avons le sentiment que notre pays bénéficie d'un niveau de souveraineté alimentaire important, mais il faut rester attentifs aux habitudes en termes de production alimentaire, car si elles sont source d'une hausse des entrants, cela peut générer une certaine dépendance. Je salue l'action du ministre sur ce point.
Les sujets relatifs aux conditions de transport ont été mis en exergue par la crise sanitaire. L'objectif était d'éviter toute rupture d'approvisionnement.
En France, nous disposons de territoires spécialisés dans certaines productions : céréales en Beauce, production porcine en Bretagne.... Cela nécessite de mettre en œuvre des circuits de conditionnement et de transports qui peuvent faire défaut en cas de crise grave. Ce risque est très rare, mais lorsqu'il survient l'impact est réel sur la possibilité de s'alimenter.
Quelle appréciation portez-vous sur l'éloignement des bassins de production par rapport aux bassins de consommation ? Est-ce que les objectifs des plans alimentaires territoriaux pourraient porter sur un rapprochement géographique entre les lieux de production et les lieux de consommation ? Cela pourrait avoir un impact positif en termes de transition écologique puisqu'on limiterait les flux. De plus, cela rendrait le territoire plus résilient et autonome sur les questions alimentaires.