Ces éléments correspondent également au retour d'expérience des tremblements de terre au Japon, à Kobe notamment, qui montre que rétablir une circulation d'eau permet aussi de faire face aux incendies qui peuvent se déclarer au même moment.
Nous avons évoqué la question des canalisations et des usines et c'est un point que nos adhérents ne nous avaient pas signalé. À l'occasion de l'échouage d'un porte-container dans le canal de Suez il y a quelques mois, nous nous sommes aperçus qu'une grande partie des charbons actifs utilisés pour le traitement de l'eau proviennent de Chine, d'Australie et de Nouvelle-Zélande et que le flux tendu, bien qu'il présente un intérêt économique et en termes de sécurité, constitue aussi une source de vulnérabilité. Si le canal de Suez avait été bloqué pendant trois semaines, par exemple, nous aurions pu faire face à des difficultés pour traiter l'eau.
Ces constats incitent à réfléchir à la relocalisation de certaines productions ou à la constitution de stocks stratégiques de réactifs et de matériels sensibles, lorsque ceux-ci ne sont pas fabriqués sur le continent européen ou en France.