D'un point de vue industriel, l'épisode du canal de Suez a été marquant, de même que la crise du covid-19. Nous faisons toujours face à une crise : les usines automobiles sont à l'arrêt et c'est toute la chaîne de fabrication française, en particulier pour le matériel électronique, qui est sous tension. Tous les délais de fabrication ont été multipliés par deux. Les stocks tendent à s'épuiser et notre économie continue de fonctionner en mode dégradé. Les prix de certaines matières premières ont rapidement doublé. Des quotas sont instaurés pour certains systèmes de distribution et certains équipements.
Cette crise est liée à la reprise économique qui n'a pas été anticipée et au fait que la souveraineté à l'échelle de la France et de l'Europe n'est pas effective en matière d'approvisionnements. Si une deuxième crise survenait, serions-nous prêts ? À ce jour, la réponse serait négative. Nous ne serions pas prêts à résister à des crises multiples.