Nous disposons des outils, de l'organisation et des solutions techniques. En revanche, nous manquons de visibilité quant à l'évolution de nos moyens. Les SDAGE, les nouvelles directives-cadres européennes et la loi « climat et résilience » fournissent un cadre réglementaire qui, s'il est bien appliqué, permettra de retrouver la résilience, y compris à l'échelon territorial le plus étroit, à condition que nous dispositions des ressources financières requises pour adapter nos réseaux.
Le tarif de l'eau est entraîné dans un cercle vicieux orienté à la baisse, du fait de la « tyrannie » évoquée par M. Olivier Thibault, sans que nous parvenions à inverser la tendance.
De plus, l'organe de péréquation, qui était celui des agences de l'eau, est désormais malmené. Il subit en effet des ponctions et des prélèvements et chaque proposition formulée dans la loi de finances pour apporter une nouvelle ressource, afin notamment de permettre le traitement de certains polluants, est systématiquement écartée. Il n'y a pas de cohérence entre la loi de finances et le cadre réglementaire afin d'organiser la résilience et de déployer une vision de long terme.