Intervention de Nicolas Girod

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 17h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne :

Les plans alimentaires territoriaux sont effectivement un bon outil démocratique, de territorialisation et de co-construction de l'alimentation sur les territoires. Ils doivent inciter à cesser de spécialiser les territoires.

Pour autant, cela ne suffit pas. Il faut aller plus loin et faire preuve d'imagination, par exemple en créant des ceintures vertes autour des grandes agglomérations pour la production de produits frais, pas forcément uniquement pour vendre en circuit court – nous ne sommes pas le syndicat des circuits courts et de la vente directe ! Ces nouveaux canaux de distribution permettraient de faire vivre des filières relocalisées. À titre d'exemple, je suis producteur de lait à comté, une production plutôt haut de gamme, néanmoins consommée majoritairement dans le secteur de la Franche-Comté, où elle génère bien plus d'emplois en amont et en aval que le lait produit en Bretagne ou aux Pays-Bas.

Aussi, je pense que la clé pour être résilient face aux crises, c'est l'emploi dans les différents secteurs. À la différence de M. Henri Biès-Péré, je ne pense pas que l'intelligence artificielle, la numérisation ou la robotisation nous rendront plus résilients, car elles renforceront au contraire notre dépendance à des matériaux produits dans d'autres pays.

La résilience résultera de l'innovation humaine, de nos savoir-faire techniques, de notre faculté d'adaptation permanente, en relation les uns avec les autres, pour répondre aux urgences alimentaires et écologiques. La première urgence me semble donc sociale.

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