Intervention de Stéphane Layani

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 18h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Stéphane Layani, président-directeur général de la SEMMARIS (marché international de Rungis) :

Rungis a la particularité d'être un service public classé comme opérateur d'importance vitale (OIV). Nous sommes ainsi dotés d'un plan de continuité d'activité, en lien permanent avec le préfet de la zone de défense afférente et avec M. Didier Lallement, préfet de police de Paris.

Comme l'a indiqué avec justesse M. Jacques Creyssel, le secteur s'est très bien organisé face à la crise, sous la direction et avec l'appui des pouvoirs publics, en particulier le ministre de l'économie et des finances, M. Bruno Le Maire, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation et la préfecture de zone.

À Rungis, nous approvisionnons chaque jour environ vingt millions de consommateurs en produits frais. Avec la crise sanitaire, nous avons été confrontés à quatre problèmes, qui tiennent à deux données principales : la logistique et l'approvisionnement.

S'agissant de l'approvisionnement, le début de la crise a donné lieu à des surplus considérables, car nous sommes la centrale d'achat du commerce de proximité mais aussi des restaurants et des marchés. Avec la fermeture de ces derniers, nous avons pu bénéficier de l'action solidaire de la grande distribution, en particulier des réseaux indépendants ‑ Monoprix avec Casino ; Intermarché et Système U. Des stocks considérables de viandes, de poissons et de fruits et légumes ont ainsi pu être repris par ces réseaux et vendus aux consommateurs, ce qui a évité qu'ils ne soient perdus. Je précise que nous pouvons constituer des stocks de produits frais, mais seulement sur des temps courts.

S'agissant du transport, nous avons eu des problèmes avec les importations. Je pense que la souveraineté alimentaire repose sur le fait de ne pas être dépendant. Or, en hiver, il faut importer les produits frais ; mais avec la crise sanitaire, les camions ne passaient pas les frontières. Nous avons dû nous appuyer sur le Quai d'Orsay et les grands acteurs de la logistique – STEF, La Poste – pour que les camions continuent à traverser les frontières ; mais cela ne suffisait pas, car les routiers ne voulaient pas passer d'un pays à l'autre, notamment pour des questions de masques.

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