Intervention de Jacques Creyssel

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 18h00
Mission d'information sur la résilience nationale

Jacques Creyssel, délégué général de la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) :

La nécessité d'emballer les produits résultait en effet de consignes sanitaires publiques. Il nous était demandé de faire en sorte que les consommateurs ne touchent plus les produits, notamment les produits frais. Le vrac a par ailleurs été interdit.

Il s'avère que la tendance de long terme, pour l'usage du plastique d'emballage, est totalement inverse. La loi Climat et résilience dispose que 20 % des produits devront être proposés en vrac d'ici à 2030. Par ailleurs, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite loi « AGEC », a conduit à interdire de proposer des bouteilles en plastique dans les réunions par exemple. Carrefour propose désormais des emballages carton avec la mention « bio », pour répondre à l'obligation de différencier le bio du non-bio sans avoir recours à l'emballage plastique.

On a en effet observé un report sur le drive, qui traduit bien le constat formulé par M. Stéphane Layani. Désormais, 10 % des produits alimentaires sont livrés par le drive, contre 5 % il y a un an et demi : cela représente l'équivalent de cinq ou six ans de progression ! Concrètement, cela a induit une hausse hebdomadaire des ventes de 80 à 100 %, ce qui n'a pas été sans susciter des difficultés. En effet, le drive nécessite beaucoup de personnel ; or, nous faisions face à un absentéisme très important. Par ailleurs, je rejoins ce que disait M. Stéphane Layani : la crise a été un accélérateur gigantesque du e-commerce alimentaire. Le transport des produits frais induit une complexité particulière.

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